L’isolation d’une maison neuve est fondamentale pour le confort de ses habitants, pour faire des économies d’énergie et pour assurer sa pérénité dans le temps. Une bonne isolation est un gage de qualité. Il existe de nombreuses techniques d’isolation et l’emploi d’isolants naturels est de plus en plus fréquent. Parmi ces isolants dits biosourcés, la paille ets en bonne place et connait un fort développement. Économique, écologique et durable, l’isolation en paille est une solution qui se démocratise de plus en plus.
Isolation en paille : au comencement étiaent les champs de blé…
Chaque année, les agriculteurs cultivent du blé pour le marché alimentaire. Une fois que le blé est récolté, il reste dans les champs la paille de ce blé. Les agriculteurs font alors des bottes de pailles (ou des ballots) qu’ils utilisent principalement pour leurs animaux. Mais la quantité produite est très importante et ne sert pas forcément.
La filière isolation en paille s’organise donc autour de cette production qui est à la fois durable, car non produite spécifiquement pour le bâtiment, mais en plus très bon marché.
Une botte de paille coûte environ 4 € ; ce qui revient à un isolant à 5-6 € du m².
La paille, un isolant thermique efficace et naturel
La paille est donc un isolant biosourcé qui n’émet aucun gaz toxique, même en cas de feu. Il a d’ailleurs une bonne résistance au feu puisqu’il ne propage pas les flammes. Il est en plus de cela durable avec une durée de vie allant jusqu’à 100 ans.
Il existe différentes dimensions de bottes en fonction des engins agricoles. Elles font toutes 37 cm d’épaisseur pour 47 cm de largeur mais varient entre 80 cm et 120 cm de longueur.
N’oubliez donc pas qu’isoler avec de la paille prend de la place et peut donc diminuer la surface habitable si ce n’est pas prévu en avance.
La résistance thermique d’une botte de paille dépend quant à elle de sa mise en œuvre. Une botte de paille installée sur le chant a un flux d’air transversal au sens des fibres. Elle possède donc une résistance thermique R plus élevée qu’une botte installée à plat.
Il est aussi tout à fait possible de compléter les performances thermiques de la paille avec un autre isolant en couche mince.
Attention toutefois aux rongeurs mais surtout à l’humidité lors de sa mise en place. Si la paille est mouillée ou humide, elle risque de pourrir ce qui altère grandement sa résistance thermique.
En plus de l’isolation thermique des murs, l’isolant paille peut aussi bien convenir à la toiture (en l’installant entre les éléments de charpente) ou aux combles.
Isolation en paille : mise en œuvre sur le chantier ou en usine
La mise en œuvre de la paille en tant qu’isolant est plutôt simple et peut être faite sur le chantier ou en usine.
Sur le chantier
La première technique de mise en œuvre sur chantier est à combiner avec une ossature bois.
Les bottes de paille sont mises entre 2 poteaux d’une ossature bois porteuse. Des panneaux de contreventement sont alors ajoutés pour faire office de pare pluie.
Le deuxième technique est appelée technique Nebraska. Il n’y a cette fois pas d’ossature bois puisque la paille est le matériau porteur.
Les bottes de paille sont placées entre une lisse haute et une lisse basse et sont maintenues par des sangles de compression
En usine
Des caissons sont préfabriqués en usine avec des bottes de paille déjà placées à l’intérieur, et sont ensuite assemblés sur le chantier.
Cette technique permet de gagner du temps sur le chantier mais aussi et surtout d’éviter les intempéries, quipeuvent être dévastatrice pour la paille.
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