La maison organique est dans l’air du temps. En effet, actuellement, le bâtiment représente une part importante dans les consommations d’énergie et de ressources. Et au delà du fait de vouloir construire des maisons toujours plus performantes, ces dernières s’imposent tout de même dans un environnement existant. L’implantation d’une maison change donc le paysage alentour.
Depuis le début du 20e siècle, des architectes ont souhaité que la maison ne soit plus un élément rajouté mais plutôt une continuité de la nature. Encore peu répandue du fait des règles de constructions en France, il est malgré tout intéressant de se pencher sur ce type de construction de maison, appelé maison organique.
La maison organique se fond dans l’environnement
L’objectif principal de la maison organique est d’observer la nature afin de créer une maison qui soit en osmose avec celle-ci.
Au moment de la construction, rien ne doit être détruit pour accueillir la maison. Au contraire, on peut utiliser un élément déjà présent comme par exemple une roche ou une dune de terre. Elle peut d’ailleurs être semi-enterrée avec une toiture en terre végétale.
A contre courant de la maison cubique qui impose sa présence, la maison organique aura plutôt une forme ovoïde, avec donc des courbes rondes. Ce type de construction est plus compact, limitant les déperditions thermiques, la rendant ainsi tout à fait performante, sans nécessité de gérer de nombreux ponts thermiques.
La maison organique utilise des matériaux locaux et biosourcés
Comme de nombreuses constructions où le vivant est au centre, la majorité des maisons organiques ont une structure en bois, brut de préférence.
A cela s’ajoute un treillis métallique à maille fine qui supporte du béton projeté pour obtenir les façades en dur de la maison. Il s’agit de la technique du voile de béton.
Une grande place est donnée aux baies vitrées pour bénéficier d’un maximum de lumière naturelle, avec des puits de lumière un peu partout dans la maison.
Pour les matériaux, notamment les isolants, la priorité est donnée à l’utilisation de matériaux biosourcés mais surtout locaux, pour éviter les longs transports. Il peut s’agir de fibre de bois, de chanvre ou encore de paille.
Il n’y a pas non plus de fondations, la maison organique est montée sur des plots réglables.
Tout comme la maison bioclimatique, la maison organique est bien sûr orientée sud pour profiter au maximum des apports solaires gratuits. C’est la végétation qui fait office de protection solaire en été.
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Au delà de la recherche de performances pour limiter son impact sur l’environnement, la maison organique est une réelle continuité entre l’extérieur, la structure et l’intérieur de son habitation. Elle s’ancre dans son espace naturel pour offrir un sentiment de bien-être à ses habitants.
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