Quelles perspectives pour la maison individuelle en 2018 ? Après une reprise du marché incontestable, les conditions pour faire construire une maison individuelle en 2018 ont un peu évolué depuis l’année dernière.
Bilan et perspectives pour cette année qui commence.
Bilan du marché de la maison individuelle en 2017
Ces deux dernières années, indiscutablement dopées par les taux bas, les ventes de maisons individuelles en secteur diffus ont été dynamisées grâce à une reprise de confiance des ménages : les ventes ont progressé de 13,7 % en 2015 puis de 19,5 % en 2016.
Selon l’indicateur Markemétron, outil de référence de l’INSEE et de Caron Marketing, les ventes ont diminué à la fin de l’année 2017 : – 13,4 % en novembre et – 20,7 % en décembre 2017, soit – 6 % sur le dernier trimestre.
L’année 2017 avait pourtant bien démarré et profité de la poursuite du contexte économique favorable porté par les aides de l’État et les excellentes conditions de crédit, les ventes atteignant 135 000 unités contre 133 600 en 2016.
Le marché a enregistré une baisse sensible de juillet à septembre 2017 pour rebondir en octobre, les primo-accédants, et notamment ceux en périphérie des zones urbaines (zones B2 et C), s’inquiétant sans doute du recentrage annoncé par le gouvernement par la voix de Jacques Mezard, ministre de la Cohésion de territoires.
De nouveaux défis pour les constructeurs de maison individuelles en 2018
Les constructeurs ont bénéficié de l’embellie. Leur défi est aujourd’hui d’adapter leurs projets et leurs services à une clientèle de plus en plus exigeante et informée, et de proposer des maisons dont la performance énergétique est conforme sinon plus élevée que ne le préconise la réglementation thermique 2012 (RT 2012).
Maisons Pierre en particulier a réalisé une excellente année grâce à un catalogue de maisons novatrices, et a multiplié les « journées portes ouvertes » dans ses nombreuses agences, favorisant l’accession à la propriété de nombreux
couples primo-accédants souhaitant faire construire leur maison.
Parallèlement, ce constructeur est engagé dans une démarche environnementale, et a construit cette année deux maisons à énergie positive dans le cadre du projet COMEPOS, préfigurant ainsi l’application de la réglementation thermique 2020. Une façon d’anticiper le développement des maison passives.
Perspectives pour la maison individuelle en 2018
Les prévisions pour 2018 sont variables, mais pas pessimistes, tout au plus attentistes. Par exemple, le Crédit Foncier prédit une année « dynamique » pour l’immobilier dans son ensemble, et Patrick Vandromme, Président de la LCA-FFB, entrevoit une activité « incertaine » pour la maison individuelle.
De façon évidente, si les taux de crédits immobiliers restent bas (1,65 % en moyenne en 2018 d’après le Crédit Foncier ), si le taux directeur de la BCE reste à son niveau actuel, on peut raisonnablement être optimiste pour l’année à venir pour la majorité des constructeurs de maisons individuelles, en particulier dans les zones tendues, et notamment en Île-de-France.
Dans les zones « non tendues », la situation risque d’être un peu plus compliquée, en raison de la suppression de l’APL Accession dans le neuf, mais surtout de la baisse de la quotité du prêt à taux zéro (qui passe de 40 à 20 % du montant total d’une opération de construction).
Le recul des ventes dans les zones B2 et C est donc à prévoir. La baisse des ventes brutes devrait atteindre 8 à 10 %, d’autant plus que d’autres facteurs pèsent sur les coûts, notamment l’augmentation du coût du foncier, dont le prix moyen au mètre carré a bondi de 7 %.
A ce sujet, LCA-FFB souhaite que dans le cadre de la future Loi logement, l’APL Accession soit rétablie pour anticiper un recul des ventes prévisibles. Espérons qu’elle sera entendue.
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