Une maison neuve nécessite des fondations adaptées au terrain, au mode constructif et au plans de pour s’assurer de sa solidité et de sa pérennité. En effet, lorsque l’on fait construire une maison neuve, les questions techniques, affaire de spécialistes, sont souvent difficiles à aborder et à comprendre pour les acquéreurs.
Outre les caractéristiques constructives liées au modèle de maison que vous faites construire et aux réglementations en matière de construction (PLU, RT 2012, etc.), un certain nombre de questions sont à vérifier auprès de votre constructeur pour s’assurer d’avoir des fondations adaptées au terrain.
Les fondations, la « base » de votre maison
Une maison solide et durable est une maison dont les fondations sont bien pensées et bien réalisées, et adaptées au terrain qui supporte son poids et ses charges.
En effet, les fondations, qui font partie de la structure de la maison, de ce que l’on appelle le gros-œuvre, servent en priorité à transmettre les charges de la maison dans le sol, et ainsi d’éviter le tassement dû à ces charges ; on parle alors de portance.
Mais les fondations ont également un rôle d’isolation, indispensable, évitant les infiltrations depuis le sol, et créant un espace tampon sain entre la maison et le terrain.
Votre constructeur étudiera la nature du sol et en fonction des caractéristiques de votre projet, vous proposera des fondations plus ou moins profondes, voire renforcées si nécessaire.
Des fondations adaptées au terrain
La nature du sous-sol est déterminante pour le choix du type de fondations.
Le choix du type de fondations dépend de plusieurs critères relatifs à la construction proprement dite et à la nature du sous-sol :
- capacité portante du sol,
- environnement de la maison,
- charges de la maison, variables selon le modèle et les dimensions
- tassements admissibles, etc.
En général, le constructeur fait réaliser une étude de sol par un géomètre expert, qui permet de déterminer la nature exacte du sous-sol qui supportera votre maison, et de choisir des fondations adaptées au terrain en fonction de l’architecture prévue.
En savoir plus sur l’étude de sol
Différents types de fondations selon la nature du sol
Fondations superficielles à semelle filante
Les fondations superficielles, dites aussi « semelle filante », sont les plus courantes en maison individuelle.
Elles sont adaptées aux terrains qui présentent une bonne portance et une nature homogène.
Ces fondations peu profondes sont parfaitement suffisantes pour la construction d’une maison dont les charges sont peu élevées, dans le cas d’un terrain adapté.
Les semelles filantes, construites en béton armé, sont coulées directement sur le sol, et situées sous les murs porteurs de la maison, enterrées entre 50 centimètre et 1 mètre de profondeur.
On construit ensuite un soubassement en parpaings sur les semelles, sur lequel on pose ensuite un dallage (le plancher bas de la maison), avant de monter les murs.
Fondations superficielles sur surface complète ou radier
Lorsque le terrain présente une faible portance, ou qu’il est de nature instable en certains endroits par exemple, on préconise des fondations superficielles, qui correspondent à un radier en termes techniques. Dans ce cas, la totalité de la maison repose sur les fondations, et non seulement les murs porteurs comme dans le cas des semelles filantes.
Les radiers sont construits en béton armé : on coule une « dalle » de béton de 25 à 30 centimètres d’épaisseur directement sur le sol.
Leurs dimensions dépendent de l’architecture de la maison et des charges qu’elle implique de supporter.
Fondations semi-profondes sur radier profond
Les fondations semi-profondes sont réservées aux terrains dont la nature du sol est hétérogène, ou argileux, sablonneux, etc., ce qui suppose de creuser profondément pour trouver des couches géologiques permettant de stabiliser la maison.
Une dalle de béton armé est coulée directement sur le sol après avoir creusé le terrain entre 2 et 5 mètres de profondeur.
Cependant, il est nécessaire que ce radier profond soit supporté par un sol homogène pour assurer la stabilité de la maison. Par ailleurs, et pour les mêmes raisons, ce type de fondations est plus adapté aux maisons de plain-pied qu’au maisons à étage.
Les fondations profondes ou renforcées : pieux et micropieux
Dans le cas d’un terrain sans portance et/ou de nature hétérogène, voire friable, seules les fondations profondes permettent d’assurer la solidité et la durabilité de la maison.
On utilise alors la technique des micropieux, qui permettent de creuser plus profondément et de garantir la stabilité des murs et de la maison, grâce à un système équivalent aux pilotis.
Des trous cylindriques de 80 centimètres à 2 mètres de diamètres sont creusés entre 2 et 7 mètres dans le sol, de manière à ancrer solidement la structure sur le terrain. On y installe généralement un ferraillage et on y coule du béton, constituant ainsi des micropieux en béton armé.
Ces micropieux sont reliés entre eux par des longrines (poutres) également en béton armé, qui supportent ensuite le plancher bas de la maison.
Au-delà de 6 ou 7 m de profondeur, ce qui est assez rare en maison individuelle, on utilise la méthode des pieux et non des micropieux ou des semelles.
Une maison d’une superficie de 100 m² nécessite 16 micropieux, ou 9 pieux en moyenne.
Pour aller plus loin
POUR BIEN CHOISIR UN TERRAIN À BÂTIR, PENSEZ À LA NATURE DU SOUS-SOL
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