Dans cette période où le développement économique se doit de tenir compte de la transition énergétique, où il est impératif de diminuer au maximum la consommation de matières premières d’origine fossile, les matériaux biosourcés ont un énorme rôle à jouer et sont de plus en plus employés dans le domaine de la construction et en particulier en ce qui concerne l’isolation de la maison individuelle.
Matériaux biosourcés, qu’est-ce que c’est ?
Issus de la biomasse, d’origine animale ou végétale, les matériaux biosourcés bénéficient tous d’un excellent bilan carbone et consomment peu d’énergie.
Les matériaux biosourcés principaux et les plus utilisés sont
- le bois,
- le chanvre,
- la ouate de cellulose,
- le liège,
- les panneaux de fibre de bois,
- le lin,
- la laine,
- la paille, etc.
Leur empreinte environnementale, leur résistance au feu notamment en matière d’isolation, leur conductivité, les rendent parfaitement compatibles pour des bâtis performants.
Ils sont de plus en plus intégrés à la construction d’une maison par les constructeurs de maisons individuelles.
Matériaux biosourcés, performants, écologiques et conformes à la RT 2012
Sans être incontournable, les matériaux biosourcés sont en parfaite adéquation avec la Réglementation thermique 2012, la RT 2012, qui régit la construction depuis le 1er janvier 2013.
En outre, leur utilisation est largement encouragée par les pouvoirs publics, en particulier depuis la Loi du 17 août 2015 qui confirme leur inscription comme concourant significativement aux stratégies de l’économie verte.
Un label « bâtiment biosourcé » a été créé par les ministères du Logement et de l’Ecologie par le décret n° 2012-518 du 19 avril 2012, et chaque année a vu les normes évoluer en fonction des caractéristiques des matériaux biosourcés et leur durabilité.
Les matériaux biosourcés pour une isolation performante
Le domaine de prédilection des matériaux biosourcés est l’isolation. Dans ce cas, les matériaux biosourcés ne sont pas utilisés purs, mais combinés avec d’autres composants pour améliorer leurs performances.
Par exemple, on associe la laine de chanvre à des fibres thermofusibles (30 à 40%) dans le but de lier les fibres de chanvre entre elles.
Autre exemple, la ouate de cellulose issue du recyclage du papier ou des journaux est traitée contre le feu, les nuisibles et les rongeurs. La ouate de cellulose assure de surcroît des performances thermiques et phoniques plus qu’intéressantes, en particulier dans les combles grâce à l’association de chanvre, chevrenotte et liant naturel à base de chaux par exemple. Le coefficient de conductivité est de 0,038 à 0,043 W/m.K, ce qui représente une très bonne isolation thermique.
La ouate de cellulose est employée en vrac ou en panneaux et son énergie grise est en fonction de son conditionnement 50 KWH/m3 lorsqu’elle est employée en soufflage, 98 KWH/m3 en étant injectée et 158 KWH/m3 en panneaux.
Matériaux biosourcés : quel coût ?
La filière ECOMATERIAU, appelée « Biosourcé », et qualifiée de saine, est en plein essor et offre de nouveaux débouchés. Si les coûts d’une isolation avec des isolants biosourcés est plus important que ceux des isolants classiques, le développement du marché et des solutions techniques permet de diminuer peu à peu les coûts.
« De nombreux maîtres d’ouvrage veulent valoriser et pérenniser leur construction me faisait remarquer récemment Fabrice Parisel, directeur commercial des Maisons Delmas – constructeur en Île-de-France et demandent que nous intégrions des matériaux biosourcés employant au moins 2 familles de produits de construction (bois, chanvre, laines diverses, ouate de cellulose, etc.) mais cela coûte souvent plus cher et il est important d’établir un devis précis pour voir si cela est compatible avec le budget du client ».
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