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Accès au logement : le projet de loi « Duflot »

Il ne faudrait pas que le projet de loi voulu par la ministre du logement décourage encore plus les investisseurs. « La régulation du marché », comme l’appelle de ses vœux Cécile Duflot, ne passe sûrement pas par un encadrement drastique des loyers.

En tous cas, en réduisant de façon significative la rentabilité de leurs investissements, les propriétaires bailleurs risquent de se détourner de la pierre.

Ce dispositif, applicable dans les régions dites « tendues » est rejeté par tous les professionnels qui s’occupent aussi bien de louer des appartements que des maisons individuelles.

Il y a une baisse manifeste de transactions en général et pour la maison, et sur les douze derniers mois, le nombre de ventes brutes de maisons individuelles en diffus, s’élève à environ 115.800 unités ; une chute de -16% par rapport au 12 mois précédents. Sur les seuls 3 derniers mois, la baisse est de 9%*.

Il semblerait que l’ensemble des régions soit touché, avec une baisse plus marquée sur les régions du Languedoc et de la Bretagne.

Ce sont les classes moyennes qui sont les plus touchées. Les primo-accédants, en particulier les jeunes couples, sont pénalisés car ils ont souvent peu d’apport ; Malgré des taux d’intérêts particulièrement bas, les établissements financiers demandent souvent près de 30% d’apport personnel ce qui les empêche de faire construire. d’autant plus que la peur du chômage en dissuade un grand nombre.

Que la production de crédits affiche une augmentation dans le neuf, cela ne veut rien dire. Les constructeurs constatent, eux, une baisse incontestable de leurs ventes. Si l’on ajoute le fait qu’à partir de la fin de l’année, les taxes et les frais de notaires vont augmenter, le problème risque de prendre de l’ampleur.

On constate que malgré des taux d’intérêts au plus bas, la solvabilité des ménages se dégrade ! Ce n’est pas si étonnant dans la mesure où les banques sont de plus en plus frileuses.

Dans cette période de crise, les professionnels se doivent de rester optimistes car les français restent attachés à la pierre mais l’on peut comprendre que ce ne soit pas facile tous les jours.

A. L.

 

* source « Caron Marketing » réalisé avec l’aide de l’EDF-GDRF-UMF

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