L’isolant biosourcé est un matériau de construction sont en plein développement. Dotés d’un label spécifique, les différents isolants biosourcés connaissent un succès grandissant, notamment du fait des préconisations de la RT 2012, la réglementation thermique en vigueur, qui impose des contraintes en matière d’isolation, de consommation d’énergie et d’impact environnemental dans les constructions neuves.
Voici une vidéo qui explique ce que sont les isolants biosourcés:
Isolant biosourcé, qu’est-ce que c’est ?
La définition de l’isolant biosourcé est un matériau de construction composé en majorité de matière végétale ou animale : bois, ouate de cellulose, chanvre, paille, laine de mouton, plumes…
Un isolant biosourcé est renouvelable, et contribue à la réduction des gaz à effet de serre dans sa fabrication que dans son usage.
Attention cependant, les isolants biosourcés sont combustibles, ce qui induit certaines précautions d’usage dans la construction :
- il est nécessaire d’éviter le contact entre ces isolants et une source chaude ou d’étincelles ;
- les réseaux électriques situés à proximité des isolants doivent impérativement être « non-propagateurs de flamme »,
- et l’installation électrique particulièrement soignée pour éviter la formation d’arcs électriques.
Le label « Bâtiment biosourcé »
Le label « Bâtiment biosourcé » recense tous les isolants biosourcés reconnus conformes à cette définition.
Pour la maison individuelle il est délivré par Cequami, et nécessite d’abord l’obtention du label NF HQE.
Pour qu’une maison neuve bénéficie de ce label, il faut qu’elle intègre un taux minimal de matériaux biosourcés dans l’isolation, mais aussi les aménagements extérieurs, la maçonnerie, la charpente, les menuiseries, les façades :
- 42 kg/m² de Surface de Plancher pour le niveau 1
- 63 kg/m² de Surface de Plancher pour le niveau 2
- 84 kg/m² de Surface de Plancher pour le niveau 3
Les niveaux sont réglementés :
- le premier niveau correspond à une maison comprenant au moins 2 matériaux de construction biosourcés remplissant des fonctions différentes (par exemple, le bois de charpente et la laine de bois) ;
- les 2e et 3e niveaux nécessitent au moins 2 familles de produits de construction biosourcés (par exemple, le béton de chanvre et la laine de bois).
Différents types d’isolants biosourcés
L’association C&B définit les isolants biosourcés comme suit :
- les produits issus de la transformation du bois (laine ou fibres) la ouate de cellulose issue de la transformation du papier,
- la laine de chanvre
- la laine de lin
- la laine de coton,
- la laine de mouton,
- le liège,
- le textile recyclé.
- la paille
Les isolants biosourcés produits à partir de fibres végétales, destinés essentiellement à l’isolation des sols des cloisons, des plafonds, des toitures. sont disponibles:
- en rouleaux,
- en vrac,
- en panneaux rigides
La paille est disponible:
- en rouleau,
- en bottes,
- en paillettes.
Plus de détails sur ces isolants biosourcés
Comment choisir un isolant biosourcé ?
Pour choisir parmi les isolants, il faut comparer leur conductivité thermique (λ, exprimée en KW/(m.K)) afin d’évaluer leur résistance thermique.
La norme veut que l’on atteigne la valeur de 8 m².K/W.
Il apparait que si les isolants classiques permettent d’atteindre ce niveau, avec en moyenne 20 cm d’épaisseur, les isolants biosourcés exigent une épaisseur un peu plus importante pour y parvenir.
Pour exemple, pour atteindre la résistance thermique requise :
- Un isolant classique très répandu, le polyuréthane (λ= 0,022), nécessite 20 cm d’épaisseur.
- La plupart des isolants biosourcés nécessitent entre 30,04 et 32 cm d’épaisseur.
- La laine de bois, (λ = 0 ,080), nécessite 64 cm d’épaisseur.
- Les associations laine de bois + laine de verre ou laine de chanvre + laine de bois, (λ = 0,036 W/(m.K) nécessitent 31.2 cm d’épaisseur.
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