Dès sa mise en place, la RT 2012 a fait réagir les constructeurs de maisons individuelles, qui soulevaient la question du coût supplémentaire que cela supposait pour la construction d’une maison. Ils pointaient le fait que les exigences de la nouvelle réglementation thermique supposaient des modes constructifs plus coûteux.
Le site Budget-Maison vient de publier les résultats d’une enquête sur le sujet, menée auprès de 35 constructeurs et 723 acquéreurs durant l’année 2015, qui va dans le même sens.
Des maisons plus chères à construire
Le surcoût entraîné par la RT 2012 n’est pas évalué de la même manière par tous les constructeurs, et varient pour la plupart entre 10 et 20 %.
Pour ce qui est du panel de 35 constructeurs interrogés dans la cadre de cette enquête, 23 d’entre eux (soit 67 %) évaluent le surcoût entre 15 et 17 %, les 12 autres (33 %) le situent entre 17 et 20 %.
L’avis d’un constructeur sur la RT 2012
Le Commissariat général au Développement durable (CGDD) évalue le surcoût de manière un peu pondérée : selon cette institution, il serait en moyenne de 14 % pour la construction d’une maison individuelle.
Le CGDD donne l’exemple d’une maison de 120 m², pour laquelle le surcoût liée à la RT 2012 serait de 13 600 €. Une telle somme se répercute forcément sur le prix de vente de la maison.
Un mode de chauffage plus coûteux…
Toujours selon le CGDD, les exigences de la RT 2012 en matière d’efficacité énergétique et environnementale transforment le mode de chauffage dans les maisons neuves, et induisent des investissements plus importants pour les équipements énergétiques.
En effet, le chauffage électrique, majoritairement employé avant la RT 2012, est le mode de chauffage le moins cher, et les nouveaux systèmes utilisés (pompe à chaleur, gaz, etc.) induisent une augmentation de 4 à 6 % des coûts de construction.
… Mais aussi plus économique à terme
Cela dit, il est également avéré que les modes de chauffages correspondant à la RT 2012 sont économes en énergie, et que si leur installation et le mode constructif correspondant sont plus chers, ils permettent par la suite de diminuer sa consommation énergétique et donc de faire des économies sur les factures.
Le CDGG évalue ces économies entre 580 et 650 € par an dans les maisons individuelles.
Il indique aussi que cette baisse de la consommation d’énergie est d’autant plus importante lorsque l’équipement choisi est performant, donc parmi les plus chers du marché, et que la surface de la maison est grande.
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