Les relations de voisinage sont parfois compliquées, notamment pour des questions de bruit, relatives à l’isolation des maisons…
Les résultats de l’étude Qualitel/Ipsos annuelle viennent d’être publiés. Intitulée « Baromètre sur la qualité de vie à la maison », celle-ci actualise les données disponibles sur la question. 2000 personnes majeures représentatives de la population française et 700 propriétaires d’un logement de moins de 10 ans ont été interviewés en juin 2017. Détails.
De bonnes relations de voisinage dans l’ensemble
85 % des personnes interrogées dans le cadre de cette étude déclarent entretenir de bonnes relations de voisinage.
Parmi eux, les personnes de plus de 60 ans (51 %) et les habitants des communes rurales (44 %) sont les moins gênés par le bruit dans leur vie quotidienne.
De la même façon, les habitants d’une maison sont moins affectés par le bruit qui vient de chez leurs voisins que ceux qui vivent en appartement.
Et les moins de 25 ans semblent également souffrir plus du bruit que d’autres, et occasionner plus de nuisances sonores à leurs voisins.
Cependant, ils sont majoritaires à signaler le bruit comme un facteur aggravant les relations entre voisins. En effet, un tiers des propriétaires interrogés semblent pâtir d’une mauvaise isolation phonique de leur maison, ce qui qui peut entraîner des nuisances sonores.
Le bruit, principale nuisance de voisinage
Le bruit constitue la nuisance la plus prégnante en matière de voisinage.
Les bruits considérés comme les plus gênants sont ceux des fêtes, les éclats de voix et la circulation. Les personnes interrogées mentionnent aussi, mais dans une moindre mesure, les disputes, les bruits des enfants et bébés, les chasses d’eau et les lave-linges, les animaux domestiques et les ébats amoureux…
Cependant, ces nuisances sonores ne sont pas seulement le fait de comportement incivils ou de débordements, l’isolation des maisons est un facteur important, signalé par 48 % des interviewés ayant eu des tensions de voisinage.
L’isolation acoustique des maisons en question
L’isolation acoustique des maisons semble défaillante selon une grande partie des propriétaires, lesquels soufrent aussi en général d’un défaut d’isolation thermique.
La question de l’isolation est plus forte dans les zones urbaines, où la densité et la circulation sont plus importantes. Pour exemple, le Baromètre indique que certains habitants sont parfois réveillés la nuit. C’est le cas de:
- 77% des Parisiens,
- 64 % des habitants de villes de plus de 20 000 habitants,
- 54% pour les villes de moins de 20 000 habitants
- 45% d’entre eux en zone rurale.
La qualité de l’isolation est aussi mise en question. En effet, plus un logement est ancien, moins bien il est isolé.
Les récentes exigences de la réglementation thermique (RT 2012) imposent des normes d’isolation thermiques performantes, qui doivent être associées à la Nouvelle réglementation acoustique (NRA), dont les dernières évolutions datent de 1999.
En savoir plus sur la Nouvelle réglementation acoustique
Xavier Chain, responsable de Maisons Belles Demeures, explique un de ces aspects relatifs à la RT 2012
« Le choix de l’isolant thermique en respect de la RT 2012 doit être fait avec attention, car certains isolants naturels, comme la laine minérale par exemple, possèdent de faibles qualités en matière d’acoustique. Il est donc très important de penser les deux isolations thermique et acoustique ensemble. »
Mais dans des bâtiments plus anciens, ce n’est pas toujours le cas. L’insatisfaction en matière de bruit de voisinage monte à 40 % des personnes interrogées qui vivent dans des logements construits entre 1945 et 1979.