Où en est le marché de la maison neuve en 2020 ? Le secteur de la construction est à l’arrêt ou presque depuis le début de la crise du Covid-19, mais ce n’est pas pour autant que les acheteurs potentiels ont abandonné leur projet de faire construire leur maison. Plusieurs baromètres et indicateurs permettent de dresser un tableau de la situation du marché de la maison neuve en ce début d’année 2020 et d’imaginer les perspectives à l’issue du confinement.
Augmentation des prix
On le sait, les prix de l’immobilier ont tendance à augmenter ces dernières années, avec de fortes disparités régionales cependant. Les prix des maisons neuves ont augmenté de 3,3 % sur un an (comparaison entre février 2019 et février 2020).
En cause, de l’avis des constructeurs et des observateurs, la réglementation thermique, RT 2012, dont les exigences aboutissent à des maisons mieux isolées, plus lumineuses et confortables, plus respectueuses de l’environnement et du confort des habitants, mais aussi, c’est logique, plus coûteuses.
En revanche, l’utilisation de modes constructifs performants et d’équipements peu gourmands en énergie permet par la suite, à l’usage, de consommer moins et donc de dépenser mois au quotidien pour le chauffage, l’eau chaude, l’électricité, etc.
Une autre raison explique cette augmentation des prix : dans certaines régions, le coût des terrains est en forte augmenation, reflétant d’importantes disparités sur le marché de la maison neuve en 2020.
De fortes disparités régionales sur le marché de la maison neuve en 2020
Le marché de la maison neuve en 2020, à l’instar des années précédentes, est marqué par de fortes disparités régionales et structurelles, qui semblent néanmoins s’accentuer encore, même si on note l’apparition de nouvelles tendances.
En effet, les grandes villes restent les plus attractives, du fait de leur dynamisme et de leur potentiel économique, de la présence de nombreux services (transports, équipements publics, commerces…).
Les prix y sont plus élevés qu’ailleurs, notamment du fait du coût du foncier. Logiquement, plus la pression immobilière est forte, plus le prix des terrains à bâtir augmente… et plus les terrains se font rares… ce qui accroit d’autant le prix de la construction d’une maison neuve.
L‘acquisition d’une maison neuve en 2020 reste donc moins coûteux dans une zone périurbaine ou rurale que dans une zone dense et urbanisée.
Les centres-villes, et surtout ceux des métropoles régionales, attirent plus de nouveaux habitants que les villes de moindre importance et voient donc augmenter leurs prix.
Métropoles versus périurbain
La région du Grand Paris reste bien évidemment celle où les prix du marché de la maison neuve sont les plus élevés.
Derrière elle, les villes de Bordeaux, Lyon et Nice restent très attractives, et affichent donc des prix élevés pour les maisons neuves par rapport à la moyenne nationale.
Nantes, Strasbourg ou Toulouse sont également assez denses et recherchées mais dans une moindre mesure.
Et faire construire une maison neuve dans des métropoles comme Brest, le Grand Nancy ou Rouen est plutôt moins coûteux que dans les villes citées précédemment.
Cependant, on note une tendance à recherche un cadre de vie plus sain, plus calme, proche de la nature, qui sans avoir d’impact important sur les prix des maisons neuves, est incontestable. De nombreux acheteurs réfléchissent aussi à cette option avant de faire construire, et optent parfois pour une locatlisation moins centrale qu’ils ne l’avaient envisagé au départ.
Baisse de ventes de maisons neuves
D’une manière générale, la tendance observée depuis quelque mois se confirme : les ventes de maisons neuves sont en baisse, comme par ailleurs toutes les transactions immobilières, neuf et ancien confondus. Cette perte d’activité, estimée à environ 10 %, touche plus de la moitié du territoire.
En cause, plusieurs facteurs, et en premier lieu, le durcissement des critères d’éligibilité aux prêts immobiliers : les banques sont de nouveau réticentes à octroyer des crédits, hormis aux emprunteurs présentant des dossiers plus que solides, et surtout qui peuvent assurer un apport personnel important.
Malheureusement, cela empêche de nombreux ménages de profiter des taux de crédit toujours très bas… notamment dans les régions Aquitaine, Bretagne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Nord-Pas de Calais, Pays de la Loire ou encore Poitou-Charentes, et cela quelle que soit la pression immobilière et les prix du foncier.
Certaines régions cependant tirent encore leur épingle du jeu, avec une baisse d’activité du marché de la maison neuve en 2020 de l’ordre de 5 % : les régions Centre, Haute Normandie, PACA, Picardie et Rhône-Alpes.
La Basse Normandie et la Lorraine font exception, avec un marché stable.
Dans les autres régions, le marché est encore dynamique, notamment celles où les prix ont peu évolué, comme l’Auvergne, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne, la Franche Comté et le Limousin, et où les banques sont également moins exigeantes en termes d’apport personnel et d’octroi de prêt.
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