Perspectives pour la maison neuve en 2019

Les indicateurs attestent que marché du logement est moins dynamique, et les perspectives du secteur de la maison neuve en 2019 ne sont pas des meilleures. De nombreux observateurs et économistes relayent régulièrement l’annonce d’une crise financière imminente, plus forte que celle de 2008, voire d’un véritable « tsunami » à venir, engendrés par l’endettement de nombreux pays, dont la France.

Tendances du marché de la maison neuve en 2019

La situation du marché de la maison neuve semble effectivement inquiétante de l’avis des professionnels de la construction, mais aussi au vu des chiffres du secteur, qui accusent une baisse des mises en chantier.

Les éléments déclencheurs sont multiples et il est très difficile de les cerner et d’en mesurer l’ampleur. Ce qui est sûr, c’est que la croissance n’est pas là, ni en France ni même en Europe, et que les taux d’intérêt ne peuvent malheureusement pas rester continuellement négatifs.

Ils devront remonter, c’est un fait, et il est bien d’en prendre conscience et de garder les yeux ouverts quant aux décisions que ne va pas manquer de prendre la Banque centrale européenne (BCE) dans les mois à venir.

Des taux d’intérêt favorables aux emprunteurs…

Pour l’instant, les taux directeurs sont à un niveau historiquement bas et cela bénéficie directement aux emprunteurs, qui bénéficient de taux d’intérêt immobiliers favorables et presque nuls pour les meilleurs dossiers.

Malheureusement, les taux, aussi bas soient-ils, ne masquent pas les difficultés des constructeurs de maison individuelle pour trouver des clients. Comme le prévoyait la LCA/FFB par la voix de son président au début de l’année 2019, le « décrochage du logement neuf » a bien eu lieu.

Les conditions exceptionnelles d’accès aux crédit immobilier à taux plancher – 1,35 % en moyenne en mars 2019 (voire 1,15 % sur 20 ans avec le courtier CAFPI) – et l’assouplissement des conditions d’octroi ne peuvent empêcher la chute des ventes en secteur diffus, ces dernières devant se situer aux alentours de 120 000.

Cette tendance devrait se poursuivre dans les mois à venir et sans doute jusqu’à la fin de l’année.

… mais le marché impacté par la diminution des aides à la pierre

La suppression de l’APL Accession a exclu du marché de nombreux emprunteurs, en particulier les plus modestes, qui ne peuvent plus compter sur ce coup de pouce, et n’ont ainsi pas pu faire construire une maison neuve en 2019.

En bref, la situation est préoccupante pour de nombreux accédants. La réduction de moitié à 20 % de la quotité du PTZ (prêt à taux zéro) en zones B2 et C a aggravé les difficultés du marché de la maison neuve en 2019.

En conséquence, le nombre de PTZ accordés a chuté lors des trois premiers trimestres 2018 de 31,2 % par rapport à 2017, selon les chiffres de la SGFGAS. En ce qui concerne spécifiquement la zone B2, ce serait 9 000 jeunes couples primo accédants, qui ont dû abandonner leur projet de construire.

Il y a urgence à pérenniser le PTZ avec une quotité de financement de 40 % de l’opération totale terrain + maison, comme en zone A ou B1, et cela au-delà de 2020.

Quelles perspectives et solutions pour le marché de la maison neuve en 2019 ?

Les inquiétudes sont légitimes et les professionnels espèrent que le gouvernement s’empare du problème et se prononce en faveur des aides publiques pour sauver l’accession à la propriété.

Ils souhaitent aussi que ces mesures ne fassent pas partie des soit-disant « niches fiscales » car le secteur du logement et de la construction apporte plus de 70 milliards d’Euros de recettes fiscales à l’État.

D’autant plus que la baisse du loyer de l’argent ne peut continuer éternellement, une normalisation risque d’intervenir, et une modification du taux directeur ne serait pas étonnante, elle entraînerait une hausse des taux d’intérêt et ferait perdre leur solvabilité à de nombreux candidats à la construction.