On entend de plus en plus parler de la pollution de l’air intérieur, ou de l’air ambiant, qui vient s’ajouter à celle de l’atmosphère… Cette nouvelle préoccupation va de pair avec la règlementation thermique, la RT 2012, qui préconise notamment des maisons plus économes en énergie, donc très bien isolées, ce qui pose un problème nouveau, celui de la qualité de l’air.
En effet, si une maison est étanche, son isolation laisse passer le moins d’air possible par sa structure, et l’air intérieur est forcément moins renouvelé.
Il existe bien entendu des systèmes adaptés pour le renouvellement et le filtrage de l’air, notamment la ventilation mécanique contrôlée double flux (VMC).
Ce sont des éléments très importants dont il faut tenir compte lorsque l’on fait construire: ils conditionnent le confort dans la maison, mais aussi donc la santé de ses habitants.
D’où vient la pollution de l’air intérieur ?
L’air et la poussière sur le sol de nos maisons est pollué par des composés organiques semi-volatils (COSV). Il s’agit de substances chimiques qui passent dans l’air que nous respirons chez nous, et qui proviennent de différents produits : les plus répandus sont les phtalates et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Les détergents contiennent beaucoup de ces substances nocives, mais aussi les câbles électriques et les ordinateurs, les rideaux de douche, ou encore l’encens lorsqu’il se consume, sans compter le tabac… Les revêtements des sols et des murs, mais aussi des meubles peuvent également s’avérer mauvais pour la santé. On peut aussi noter la combustion du chauffage au bois, ou encore les cosmétiques, notamment les parfums et les produits d’hygiène.
Une étude récente de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) fait état de 32 COSV analysés dans les poussières au sol dans 67 % des logements ; et de 35 COSV dans l’air dans 53 % des logements.
La même étude décrit les effets induits par ces composés semi-volatils « sur le système nerveux et le système immunitaire » et « sur le système reproducteur (baisse de la fertilité, malformation, cancer, etc.) » ou « l’augmentation de l’obésité. Pour l’instant ces effets ne sont pas règlementés ni totalement mesurés, les recherches pour fixer le niveau de concentration à partir duquel les COSV sont toxiques sont en cours.
Comment lutter contre la pollution de l’air intérieur ?
Pour améliorer la qualité de l’air, il faut le renouveler. Pour cela, il est nécessaire d’aérer, été comme hiver, au moins dix minutes quotidiennes.
Il est également indispensable d’adopter un comportement adapté lorsque l’on vit dans la maison. Il est notamment très important d’entretenir régulièrement et soigneusement les systèmes de ventilation.
Pour le reste, ce n’est pas toujours à la portée des habitants d’une maison une fois qu’ils y sont installés, mais en revanche, c’est un point à ne pas négliger avant de faire construire votre maison.
Le choix des matériaux et des équipements est important, puisque nombre d’entre eux peuvent contenir des substances volatiles nocives. Pareil pour la décoration ensuite. Il existe aujourd’hui des matériaux « dépolluants » (plaques de plâtre, peintures, etc.), qui coûtent certes un peu plus cher que les matériaux classiques…
Pour en savoir plus, consultez le Guide de la pollution intérieure du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.
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