Chauffage : la RT 2012 impose un certain nombre de critères énergétiques
La réglementation en vigueur de puis le 1er janvier 2013 a modifié la donne en matière de chauffage en maison individuelle. États des lieux des usages et des résultats.
A l’occasion des Challenges 2014 de l’Union des maisons françaises (UMF), qui promeut l’innovation dans le secteur de la maison individuelle, 3 bureaux spécialisés d’étude ont présenté l’actualisation de leur étude commune sur les modes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire depuis la mise en place de la RT 2012*. Celle-ci permet de cerner l’évolution des choix des propriétaires de maison individuelle en matière de chauffage. Notez cependant que ces choix sont souvent orientés par ceux des constructeurs, qui proposent souvent des « packs » incluant un système de chauffage ou un autre (comme celui de Maisons Sésame présenté ici il y a quelques semaines).
Bois, pompe à chaleur, gaz, électricité
En 2013, c’est le bois et la pompe à chaleur (PAC) qui attiraient le plus les constructeurs et les propriétaires, toutes zones climatiques confondues, avec une nette progression du bois par rapport aux années précédentes :
– Pompe à chaleur : 35 %,
– Bois : 35 %,
– Gaz : 24 %,
– Électricité : 5%.
En 2014, la tendance des parts de marché serait globalement stable, sauf pour le bois, qui perd de son importance :
– Pompe à chaleur : 41 %,
– Gaz : 22 %,
– Électricité : 7 %,
– Bois : 30 % (avec des prévisions à la baisse qui vont jusqu’à 20 %).
La part importante du bois est due notamment aux offres de poêles à granulés, qui ont dans un premier temps beaucoup séduit, pour leur confort, leur coût et leur innovation, et qui ont donc été utilisés largement (comme le mentionnait notre article sur le chauffage au bois dès 2012).
Cependant, un poêle à bois ne peut chauffer une maison entière. Or, la RT 2012 impose de maintenir une température constante de 18°C dans chaque pièce de la maison, ce qui nécessite donc, à la fois pour respecter la réglementation et pour assurer un confort égal dans toute la maison, l’installation de système de chauffage d’appoint dans les pièces de nuit par exemple (panneaux rayonnants électriques dans la plupart des cas).
Le bois est donc aujourd’hui un peu moins usité, au profit de la pompe à chaleur, qui gagne du terrain.
Difficultés de mise en oeuvre
Il existe également des solutions électriques compatibles avec la RT 2012, mais à condition de prévoir une isolation renforcée de la maison et une conception adaptée, ce qui suppose des coûts de construction augmentés.
Il est donc difficile pour les constructeurs de proposer ce type d’installation, d’autant plus que leur offre est dans la plupart des cas orientée vers les primoaccédants (qui représentent environ 70 % des CCMI signés en 2013), et dont les budgets sont en général réduits. Ceci explique la faible part de l’électrique dans les modes de chauffage en maison individuelle. C’est pourtant une solution assez rentable, même si son coût à l’achat et à l’installation est plus élevé. L’étude des BET* estime que sur 20 ans, cette solution permet de 7 à 10 000 € d’économie.
Il est donc assez compliqué pour les constructeurs et pour les nouveaux propriétaires de faire coïncider le respect de la RT 2012 et ses exigences thermiques et les offres disponibles tout en maîtrisant les budgets, qui sont déjà augmentés de 9 à 12 % en moyenne par la nouvelle règlementation.
* BET Bastide Bondoux, AET Loriot et ETC, Analyses, retours d’expérience : quels enseignements pour 2020 ?. Cette étude se fonde sur l’ensemble des dossiers étudiés par ces 3 bureaux d’études entre le 1er janvier et le 15 octobre 2013 dans les 8 zones climatiques françaises.
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