En 2016, la taxe foncière a encore augmenté dans la majorité des villes du territoire. En effet, les charges pesant sur les communes et les départements sont aujourd’hui plus lourdes, avec la nouvelle phase de décentralisation amorcée par le gouvernement.
En moyenne, la taxe foncière a ainsi augmenté de 3,78 % dans les 50 plus grandes villes de France, contre une croissance de 2,22 % en 2015.
Taxe foncière 2016 : une augmentation sans précédent
L’Observatoire des taxes foncières sur les propriétés bâties vient de publier les résultats de l’enquête annuelle de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), qui sont très parlants.
La taxe foncière a augmenté en moyenne de 3,78 % dans les cinquante plus grandes villes de France en 2016. cette augmentation est plus forte que les années précédentes et ne cesse de s’accroître : 2,22% entre 2014 et 2015 et 1,13 % entre 2013 et 2014.
Les villes où la taxe foncière 2016 est la plus lourde
Entre 2015 et 2016, le classement a quelque peu changé:
Parmi les villes les « plus chères » du point de vue de la taxe foncière, on trouve
- Amiens (55,87 % de la fraction de référence de la valeur locative),
- Le Havre (54,36 %)
- Angers (54,34 %),
- Grenoble (53,92 %),
- Caen (53,48 %),
- Nîmes (53,46 %) et
- Montpellier (52,50 %).
Parmi les villes les « moins chères » en 2016, on trouve des villes de la région parisienne :
- Paris (13,50 %),
- Boulogne-Billancourt (15,09 %),
- Asnières-sur-Seine (18,80 %),
- Nanterre (19,67 %).
Cela dit, si on fait le calcul en incluant la taxe d’ordures ménagères (TEOM), le classement est un peu différent.
Les villes les plus « chères » sont:
- Le Havre (taux d’imposition de 68,21 %),
- Nîmes (67,71 %),
- Tourcoing (65,64 %),
- Amiens (65,40 %),
- Dunkerque (65,23 %),
- Roubaix (64,72 %)
- Montpellier (63,75 %).
Et si l’on cumule tous les types de taxes, le classement change encore: les villes les « plus chères » sont alors (chiffres de 2015):
- Marseille un taux d’imposition de 61,05 %
- Toulouse (56,26 %), Nice (46,11 %)
- Lyon (36,66 %),
- et Paris reste la « moins chère » avec un taux de 19,71 %.
Explications
Selon les cas, c’est de toutes façons les charges qui pèsent s
ur les communes et/ou les départements qui est en cause dans cette augmentation… Les collectivités locales sont dans l’obligation de trouver de nouvelles ressources financières qui ne sont plus assurées par l’Etat.
Pour en savoir plus sur la répartition de la taxe foncière
Pour exemple, à Nantes, la taxe foncière 2016 a augmenté de 15%, du fait de la création de Nantes-Métropole.
Ailleurs, et dans la plupart des cas, comme à , ce sont les taxes départementales qui sont en cause :
- à Argenteuil, les impôts locaux ont augmenté de 12% ;
- à Lille, ils accusent une hausse de plus de 10%;
- à Saint-Denis (92), la hausse du taux communal et départemental combinés provoquent une hausse de 11% de la taxe foncière 2016.
Une augmentation plus forte que l’inflation!
La question de l’augmentation des taxes sur les propriétaires n’est pas nouvelle, et les chiffres en attestent: entre 2010 et 2015, l’impôt foncier a augmenté de 14,70 % sur la France entière.
Dans la même période,
- l’inflation gagnait quant à elle 4,97 %,
- les loyers augmentaient de leur côté de 4,27 %
- le smic horaire brut augmentait de 7,44 %.