Le poêle à granulé, dit aussi poêle à pellets, est de plus en plus en vogue chez les acquéreurs d’une maison neuve.
Les constructeurs proposent d’ailleurs souvent ce mode de chauffage à leurs clients, pour ses qualités thermiques et environnementales.
Voici quelques éléments de compréhension sur cet équipement.
RT 2012 et chauffage
Avec les obligations de la réglementation thermique en vigueur, la RT 2012, les modes de chauffage évoluent dans la maison individuelle. En effet, la RT 2012 impose d’utiliser au moins une énergie renouvelable dans une maison neuve, et préconise des matériaux et des équipement respectueux de l’environnement.
Le poêle à granulés fonctionne avec des granulés de bois, un matériau naturel et renouvelable, ce qui lui confère un poids important sur le marché du chauffage individuel.
En savoir plus sur la RT 2012 et les différents modes de chauffage adaptés
Fonctionnement d’un poêle à granulés
Combustion et chauffage
Le poêle fonctionne avec un combustible particulier, les granulés de bois, appelés aussi pellets, fabriqués à partir de « déchets » de bois (sciure, copeaux…), qui sont compactés et vendus en sacs, généralement de 15 kg, qui coûtent entre 4 et 5 €.
La combustion des pellets nécessite une arrivée d’air extérieure, en général acheminé par un conduit à double paroi, qui permet de récupérer l’air extérieur tout en évacuant les fumées sans que les deux se mélangent.
La chaleur est diffusée par un ventilateur et/ ou par convection naturelle.
Un système de chauffage efficace…
Le rendement des poêles à pellets est important, en moyenne au-dessus de 80%, c’est-à-dire que 80 % de l’énergie du combustible, les granulés, sont restitués en énergie, le chauffage.
Les poêles à granulés sont en général équipés d’un système de thermostat, qui leur permet de stopper ou de ralentir la combustion lorsque la température est satisfaisante, et de la reprendre lorsque celle-ci baisse de nouveau.
Mais pas sans entretien
Sachez cependant qu’il est nécessaire d’entretenir son poêle à granulés régulièrement pour assurer son bon fonctionnement : le nettoyage du creuset qui contient les pellets doit être fait très régulièrement (plusieurs fois par mois en fonction de l’usage), tout comme celui du cendrier.
Par ailleurs, il est indispensable de faire faire une révision annuelle par un professionnel, comme pour une chaudière classique.
Un poêle à granulés pour ma maison ?
Les poêles à granulés sont capables de chauffer correctement une maison jusqu’à 110 m².
On placera le poêle dans une pièce de vie commune (salon, cuisine) dont le volume est plus important que celui des autres pièces (et d’autant plus avec le modèle courant aujourd’hui des pièces de vie communes ouvertes sur la cuisine).
La chaleur se diffusera dans toutes les pièces, mais il est conseillé selon le type de maison, d’installer des radiateurs électriques d’appoint dans les chambres, notamment pour les périodes hivernales, pendant lesquelles il est important de maintenir une chaleur constante dans toutes les pièces de la maison.
On préconise également d’installer un sèche serviette dans la salle de bain, pour plus de confort, et pour garder une pièce saine.
Un poêle à pelles dans une maison à étage ?
Dans le cas d’une maison à étage, un poêle à granulés peut tout à fait chauffer toutes les pièces de la maison.
On veillera à bien choisir l’emplacement du poêle dans ce cas : il ne faut pas l’installer trop près de l’escalier, le vide faisant appel d’air, la chaleur montera à l’étage sans se diffuser de façon homogène dans les pièces du bas. Mais il ne faut pas non plus le placer trop loin de l’escalier, sans quoi l’air chaud ne montera pas à l’étage.
Un des meilleures façons d’assurer un chauffage efficace et homogène dans une maison à étage est d’installer un système de conduits qui diffusera la chaleur dans toutes pièces (comme un chauffage centra classique).
Associer un poêle à granulés et une VMC
Il est conseillé d’installer également une ventilation mécanique contrôlée à double flux (VMC), un équipement qui est d’ailleurs très fortement recommandé par la RT 2012, et qui optimisera la circulation de l’air et donc le chauffage dans la maison, tout en la gardant saine et en assurant une bonne qualité de l’air intérieur.
Une VMC récupère les calories contenues dans l’air extrait de la maison, et en l’occurrence les fumées du poêle à pellets, pour réchauffer l’air entrant puisé à l’extérieur.
C’est une façon de générer des économies d’énergie, le poêle étant moins sollicité (25% de moins en moyenne) pour chauffer la maison.
Choisir son poêle et ses granulés
L’étude thermique (obligatoire) réalisée dans le cadre du permis de construire vous indiquera la puissance nécessaire pour chauffer votre maison.
Pour s’assurer que le poêle à pellets n’est pas polluant, le label Flamme verte est une garantie de qualité et d’efficacité des poêles à bois, mais aussi de faibles émissions de monoxyde de carbone et de particules fines.
En ce qui concerne les granulés de bois, il existe sur le marché français trois certifications qui permettent de faire de bons choix en matière de combustible, et notamment d’acheter des pellets qui ne nuiront pas au bon fonctionnement de votre appareil :
- NF Biocombustibles solides – granulés biocombustibles : une certification française.
- DINplus : une certification allemande.
- ENplus : une certification européenne gérée par l’European Pellet Council.
Le prix des granulés a tendance à baisser pendant l’été, c’est donc le bon moment pour faire du stock et se faire livrer avant l’hiver. Il est possible de stocker les granulés à l’abri de l’humidité et du froid, dans votre garage par exemple.
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